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« Ma métisse mon île, ma métisse ma langue, ma métisse ma danse. »
Des enfants jouent sur les anciennes terres de Madame Desbassyns, esclavagiste en son
temps, où la légende dit que son âme erre encore. Entre jeux et pratiques traditionnelles, ilsévoluent à travers des sous-entendus, légendes et croyances qui révèlent toute la complexité
des rapports interindividuels dans cette île au « patrimoine arc-en-ciel ».
Pratiques traditionnelles réunionnaises, hip hop et danse contemporaine se mêlent au son du
rouleur, kayamb, bobre et piqueur pour célébrer la diversité culturelle «trésor vivant» dont
l’île pourrait être le laboratoire.
Les corps des danseurs s’emmêlent et s’envolent dans des élans qui rappellent tantôt la transe,
tantôt l’art de combat qu’est le moring. Le tout est orchestré par les acrobaties et les
mouvements organiques de l’influence du break en hip hop.
Ma métisse est un témoignage de l’émotion ayant saisi la chorégraphe qui a quitté l’île depuis
neuf ans dont la danse laisse apparaître l’intégration singulière de l’histoire et de l’héritage
culturel de son île, issu de l’esclavage.
Pourquoi ne nous a-t-on pas appris notre vraie histoire ? D’où viennent nos croyances, nos
mythes, nos légendes, nos préjugés ? Elle tente d’y répondre en mettant en scène des
personnages qui ont marqué l’histoire de l’île et qui font partie des souvenirs de tout
réunionnais. (Grand-mère kalle, le jackot…) |
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