EN MARGE DU CAHIER
 
     
 
Vendredi 2 Décembre à 14h30 et 19h00
« EN MARGE DU CAHIER »
L’ASTRONEF
Théâtre L'Astronef
118 Chemin de Mimet
13015 Marseille
 
     
 

Libre adaptation de « Chemin d'école » de Patrick Chamoiseau Ed. Gallimard
Public: Adultes / à partir de 14 ans - 1H05
Mise en scène
Laurence Couzinet-Letchimy
Avec
Jean l'Océan
Création musicale
Cédric Billard

A propos de la pièce

Les « ti' manmailles », conquistadors à l'assaut de leur imagination, se retrouvent sur les bancs de l'école. On est en Martinique, dans les années 1960. Le maître d'école est raide-piquet dans son déni du créole qu'il abjecte...


© Cie Car'Avan
 
     
 
« convaincu que l'émancipation des siens passe par la négation de leur langue et de leur culture. Son lyrisme ne sert qu'une seule mission: enseigner, voire imposer de gré ou de force, la langue et la culture française dominantes.

Gros-Lombric, petit-bougre bleuté, est l'un de ses petits élèves. Petit génie en calcul, il est pourtant vite voué à l'échec. Irrémédiablement incompris, humilié et exclu par le maître qui le rembarre dans les confins de son irréductible « langue-manman » et ses origines africaines, Gros-Lombric vise vite d'autres horizons et patiente sur son banc d'écolier aux côtés du Négrillon.

Le Négrillon, lui, est presque devenu muet, bâillonné par cette hargne à l'en- contre de ce qui fait sa vie mais Man Ninotte, sa mère, ne supporte pas que l'on conteste l'école. Avec toute son énergie de femme pauvre et illettrée, elle accompagne, surveille, encourage, traque la moindre défaillance de ses enfants.
Le Négrillon s'imprègne petit à petit de l'adoration du Maître pour les livres. Comme lui, et ce avant même de savoir lire, il les ouvre avec respect, s'évertue à faire coïncider sa délirante imagination aux nombres de lignes d'une page, vit d'intenses bonheurs à faire naître une lettre, un mot, une phrase, il joue, les remanie, sans cesse, autrement, laissant son esprit créole moissonner, par delà les mers, des mots-france... »

« En marge du cahier » jette un coup de projecteur tendre, lucide et léger sur ces temps-là laissant affleurer l'émotion, libérant un« ouélélé » de rires et donnant chair aux mots de Patrick Chamoiseau (Prix Goncourt 1992 pour « Texaco »), véritable « renifleur d'existences», guerrier de l'imaginaire, bouleversificateur en diable du parlé-français sitôt qu'il faut libérer une émotion ou la réalité de ce peuple multiple.

Car'Avan, déjà récompensée de deux « Prix du Public », a reçu le Label « 2011, Année des Outre-mer français » pour cette pièce.

Patrick Chamoiseau, Prix Goncourt 1992 pour « Texaco », c'est d'abord une langue française qui trouve avec le créole ce point de charme particulier où elle n'est ni tout à fait elle-même et ni tout à fait une autre. Son écriture, imprévisible, libère l' « effervescence des imaginaires » pour laisser de nouvelles traces et créer un nouveau monde. En ce sens, son oeuvre, son « chaos des imaginaires » comme il le dit, produit un engagement politique et ses écrits s'attachent à restituer avec authenticité la réalité de sonîle et de ce peuple créole multiple.
 
     
       
 

© Cie Car'Avan
Mot sur la mise en scène

Par ailleurs conteur de la Caraïbe, Jean l'Océan qui porte sur scène les mots de l'auteur, a été mis en scène par Laurence Couzinet-Letchimy. Le risque étant bien réel de s'égarer dans une illustration édulcorée du texte d'origine, ils se sont positionnés comme plasticiens osant toutes les formes envisageables : marionnettes, représentations symboliques, gestuelle ou chant... générant des libertés inattendues - quoique respectueuses et fidèles - dans lesquelles le public peut s'engouffrer pour bâtir son propre ressenti.
 
     
     
  Patrick Chamoiseau

Prix Goncourt 1992 pour « Texaco », c'est d'abord une langue française qui trouve avec le créole ce point de charme particulier où elle n'est ni tout à fait elle-même et ni tout à fait une autre. Son écriture, imprévisible, libère« l'effervescence des imaginaires » pour laisser de nouvelles traces et créer un nouveau monde. En ce sens, son oeuvre, son « chaos des imaginaires » comme il le dit, produit un engagement politique et ses écrits s'attachent à restituer avec authenticité la réalité de son île et de ce peuple créole multiple.
 
     
     
 
Presse

« Jean l'Océan y est, absolument, magistral! La mise en scène, toute en finesse, est d'une redoutable malice. Le public jubile.» Le BERRY REPUBLICAIN

« Il a ramené de chez lui un savoir parler envoûtant ... Et il en joue » LA NOUVELLE REPUBLIQUE

« Jean l'Océan possède une élégance de style qui aborde les mots en jouant avec les ondulations de son corps... N'hésitant pas à jouer avec les silences, il ouvre un horizon où le suspens prédispose à servir l'imagination. »
L'EST REPUBLICAIN

« Sa langue a la dextérité d'un chat juste après l'affût et les mots fusent. Dans le vrombissement d'un silence urnaturel,
animal et malin. La salle est en alerte. Les sentiments sont de sortie. Le vocabulaire est crypté et une flopée de Sensations s'expriment d'un coup en nous, surgies du néant muet. L'assistance est suspendue aux lèvres de ce clown...» SUD OUEST
 
     
     
  Extraits de « Chemin d'école » de Patrick Chamoiseau

« Qu'est-ce que j'entends, on parle créole ?
Qu'est-ce que je vois, des gestes-macaques ?!
Où donc vous croyez-vous ici !?
Parlez correctement et comportez-vous de manière civilisée...
Dieu du ciel ! Mais que vais-je faire de ces zazous-là ? »
 
     
     
  Car'Avan, déjà récompensée de deux « Prix du Public », a reçu le Label « 2011, Année des Outre-mer français » pour cette pièce.